Développer un esprit d'équité lorsqu'on a une personnalité extrêmement serviable et un caractère affirmé très faible
- daalag3
- 18 juil.
- 3 min de lecture

Développer un esprit d’équité lorsqu’on est très serviable et peu affirmé, c’est apprendre à équilibrer les besoins des autres avec les vôtres, à éviter le surdon et à oser faire valoir votre juste part, sans renier votre gentillesse.
Autrement dit :
Passer du “je donne tout” à “je donne juste” — dans le respect de soi et des autres.
Pourquoi c’est difficile avec ce profil ?
Caractéristique | Risque lié à l’équité |
Personnalité très serviable | Vous donnez facilement plus que nécessaire, parfois sans qu'on vous le demande |
Caractère affirmé faible | Vous avez du mal à dire non, à poser vos limites ou à revendiquer un traitement juste |
Résultat : vous tolérez trop, vous compensez pour les autres, et vous vous oubliez, tout en gardant un sentiment d’injustice intérieur.
Objectif : Intégrer l’équité comme boussole personnelle, pas comme une exigence sociale.
L’équité, ce n’est pas que tout le monde soit content.C’est que chacun donne et reçoive de façon proportionnée, juste et respectueuse de soi-même.
Plan concret pour développer l’esprit d’équité
1. Adoptez la règle “50/50 minimum”
Objectif : détecter les situations où vous vous surengagez.
Posez-vous cette question simple à chaque interaction ou engagement :
Est-ce que ce que je donne est proportionnel à ce que je reçois, en énergie, temps, ou respect ?
Si la réponse est non, ajustez ou réduisez.
Sinon, vous créez un déséquilibre… que l’autre n’a même pas forcément demandé.
Servir l’équité, c’est se respecter aussi dans l’échange.
2. Apprenez des phrases d'équité assertive
Objectif : défendre vos limites sans agressivité.
Exemples :
« J’ai déjà donné beaucoup sur ce point, je vais devoir rééquilibrer. »
« J’aimerais que ce soit plus équilibré entre ce que je fais et ce que je reçois. »
« Je suis d’accord pour aider, mais à condition que ce soit aussi partagé. »
Plus vous les utilisez, plus elles deviennent naturelles — et puissantes.
3. Évaluez vos engagements selon 3 critères d’équité
Avant de dire “oui” à quelque chose, vérifiez :
Critère | Question |
Équité de charge | Est-ce que je porte plus que les autres ? |
Équité de reconnaissance | Est-ce que ma contribution est reconnue ? |
Équité d'impact | Est-ce que je m’épuise pendant que d’autres se préservent ? |
Si 2 critères sur 3 sont déséquilibrés → réfléchissez avant de continuer.
4. Faites un débrief régulier de vos relations
Objectif : identifier les déséquilibres invisibles.
Chaque semaine :
Quelles personnes me donnent de l’énergie ?
Lesquelles me sollicitent trop, sans retour équilibré ?
Où est-ce que je me surinvestis pour éviter un conflit ou une déception ?
Cela permet de vous repositionner dans vos cercles relationnels avec plus de justesse.
5. Affirmez un principe personnel : “Je compte aussi.”
Objectif : poser l’équité comme une valeur éthique pour vous-même.
Créez une petite affirmation-rappel, par exemple :
« Je suis une personne qui aide, mais je ne suis pas un réservoir inépuisable. »« Je mérite autant d’égards que ceux à qui je donne. »« L’équité me permet de durer dans le lien, pas de me sacrifier pour lui. »
Répétez-la intérieurement quand vous sentez que vous vous effacez.
Résumé du plan : Développer l’équité quand on est serviable et peu affirmé
Étape | Action |
1. Identifier les déséquilibres | Règle du 50/50 minimum |
2. Exprimer des limites justes | Phrases assertives d’équité |
3. Analyser les engagements | Grille des 3 critères d’équité |
4. Prendre du recul relationnel | Bilan hebdo relationnel |
5. Affirmer votre valeur | Mantra personnel d’équité |
À retenir :
L’équité ne naît pas dans la tête des autres. Elle commence quand vous décidez que vous avez autant de valeur que ceux que vous servez.
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